45 ans d’histoires vécues en révolution informatique

À propos de Microsoft

(Attention, cette section pourrait déranger)

Ça vous paraîtra surprenant, mais j'ai longtemps détesté les produits de Microsoft.

• Même du temps de MS DOS, je préférais utiliser Norton Commander.

• Je n'ai utilisé leurs suites bureautiques qu'après le lancement de Windows 95.​

Mon intérêt pour SharePoint n'a commencé qu'en 2011 (année du lancement de Office 365), car avant je trouvais imbuvable ce que Microsoft offrait à ses clients.

Le marketing de Microsoft ne m'a jamais atteint. Je suis blindé. Pourtant, il est redoutable. Voici un exemple pour vous convaincre, au début des années 90, Microsoft a réussi à déloger Novell Netware et lBM Lan Server du marché des réseaux locaux avec la seule prétention d'offrir un produit meilleur que la concurrence, mais inexistant. Le but était d'inciter les entreprises à attendre pour se réseauter. Ce produit se nommait Windows NT (New Technology) que j'appelais sarcastiquement Windows Not There.

Aujourd'hui, le marketing de Microsoft est toujours aussi redoutable. En guise d'exemple, de 2014 à 2018, la force interne de vente de Microsoft fut remplacée par des milliers de partenaires et une communauté de + 15000 MVP (Most Valuable Professional, si j'étais sarcastique je dirais Most Vendor Promoter). Cette stratégie fonctionne si bien qu'elle est presque aussi efficace que la potion magique de Panoramix, mais cette fois-ci c'est pour vous vider les poches de votre entreprise.

C'est un fait, les partenaires apprécient les innovations de Microsoft qui leurs servent à facturer des services. De toute évidence, en 2024 ces partenaires ont à nouveau exercé leur droit de veto. Ils veulent que leurs clients de Microsoft 365 développent des agents IA complexes (recherches, actions, workflows...). Ces développements leurs génèreront des revenus substantiels en tant que partenaires de Microsoft.

Les PME peuvent contourner cet enfumage en adoptant des applications IA de différents fournisseurs. Ça sonne la fin à l'ère du one stop shop Microsoft.

J'ai vécu de près cette pression lorsque je travaillais pour des partenaires entre 2012 et 2014. Un exemple marquant : J'ai été tenu de garder le silence lorsque Microsoft a imposé à notre client une architecture utopique. Elle était vouée à l'échec ... et ce fut le cas.​

Un autre souvenir amer est la visite d'un directeur de Microsoft qui s'invite à diner pour préciser l'aspect implicite obligatoire d'être Microsoft Gold Partner . En plus de verser des milliers de dollars à Microsoft chaque année, il fallait couvrir les frais d'alcool lors de 5 à 7. Microsoft organisait et les partenaires invités y distribuaient des cartes d'affaires et payaient les frais. J'ai accepté qu'une fois de le faire sous contrainte...

À quoi j'utilise Microsoft 365 aujourd'hui

Je suis redevenu consultant indépendant en 2014. Au début, j'ai offert mes conseils et formations pour correctement introduire Microsoft 365 dans les PME. Aujourd'hui je suis passé à l'étape supérieure celle de relancer Microsoft 365 dans les PME pour qu'elles augmentent leurs gains de productivité jusqu'à 15%.

J'offre la suite 365thèque constituée d'un kit intranet, d'un centre interne d'apprentis-sage et de gabarits de sites et de teams avec des autoforma-tions qui révèlent comment les personnaliser et les déployer.

La suite 365thèque contourne du premier coup la complexité que Microsoft met sur le chemin des PME tout en tirant le maxi-mum des licences 365.

Quand Teams fut lancé en 2017, j'ai cru qu'il suffisait de former et montrer l'exemple en utilisant correctement les canaux et la visio-conférence. Ce fut insuffisant. J'ai alors rédigé des guides, mais il fallait les lire pour en bénéficier. J'ai documenté et spécialisé les canaux en 3 types (prioritaires, utilitaires, personnels), mais là encore ce ne fut pas suffisant. Je me rappelle de participants à mes formations qui ont pleuré ou rejeté tout pour ne garder que leurs courriels (des techno-phobes ça existent). J’ai même envisagé une IA enseignant à voix haute les pratiques collaboratives tout en veillant à leur respect, mais j’ai eu de forts doutes sur la faisabilité.

Finalement, j'ai décidé en avril 2024 de monter des autoformations et des gabarits pour superutilisateurs (de 5 à 10 % du personnel d'une entreprise): c'est l'Experthèque de la suite 365thèque. Ça ressemble à un jeu comme SimCity (simulateur de construction de ville). Je prévois lancé le tout en 2025.

J'utilise Microsoft 365 avec 3 comptes, dont 2 pour tester. J'y ai découvert plusieurs techniques, simples mais inédites.

À l'image d'un parcours de golf, le prêt à l'emploi de Microsoft 365 requiert d'éviter les fausses de sable créées par Microsoft et par la désuétude de SharePoint Classique (avant 2017).

Lancé en 2011, Microsoft 365 est constitué de plateformes où s'intègrent des applications et services numériques. Selon moi, avant 2011, Microsoft a commis une erreur qui s'avère toujours être sa pire épine dans le pied : ne pas avoir conçu dès le départ un environnement vraiment multi-tenant. Sous cet angle, les PME s'en tirent mieux que les TGE qui n'arrêtent pas de fusionner leurs tenants et de les administrer avec des outils très complexes

Bref, Microsoft 365 est un écosystème où matière, énergie et humains interagissent. Sous cet angle, Microsoft a entamé un virage techno majeur en 2017 en multipliant ses applications. Année, où j'ai vite choisi de modéliser le long de paliers d'usages technos que j'ai nommé l'approche PASSAGE (Paliers Successifs du Savoir AGir en Equipe) plutôt que par applications individuelles. Je vous propose de suivre cette direction. Voici un exemple du palier qui introduit la coordination de tâches dans une entreprise.​

Sachez que Microsoft a choisi de mettre l'emphase sur les applications plutôt que sur les usages.

La multinationale a récidivé avec l'IA de Copilot fortement associée aux applications 365. Au Ignite 2024, Microsoft a amorcé un virage avec ses agents et actions Copilot. J'espère que ce n'est pas le virage du Titanic face à l'iceberg de la compétition. Est-ce trop peu, trop tard ? Pourquoi ne pas avoir modélisé directement les processus-métiers ? Je ne vois pas Microsoft devenir un leader dans ce domaine. Espérons que je me trompe. Je rappelle qu'il a fallu 15 ans d'épreuves à SharePoint pour se moderniser et c'est loin d'être parfait.